Télétravail : une tendance qui s’inscrit dans le temps
Le confinement a brutalement introduit le télétravail dans nos quotidiens, nous éloignant ainsi de nos bureaux. Si les mesures sanitaires sont toujours de mise, on peut sentir dans l’ambiance médiatique comme un parfum de retour à la normale. Nous ne sommes pas face à un choix entre le télétravail d’un côté ou un retour au bureau de l’autre, mais face à un mode de fonctionnement hybride. Si la fin du confinement semble se préciser d’allocutions en allocutions, le télétravail reste de vigueur. Il s’est désormais inscrit comme une nouvelle norme et peut prendre des formes variées.
Une année entre bureaux et télétravail
La France ne comptait que 17% de télétravailleurs habituels avant la crise sanitaire du printemps dernier selon l’Ademe et 70% des français n’avaient jamais télétravaillé. Le premier confinement du printemps a radicalement et instantanément fait évoluer les pratiques professionnelles. Cette nouvelle organisation du travail a bien été accueillie par plus de la moitié des français. Ils souhaitaient, pour 76% d’entre eux, poursuivre le télétravail au moins partiellement.
A la sortie du confinement du printemps, la majorité des salariés sont retournés progressivement sur site (sans forcément arrêter le télétravail). Lors du second confinement, le nombre de télétravailleurs est naturellement reparti à la hausse.
Malgré ces fluctuations, les études sur la productivité ou la satisfaction des collaborateurs laissent présager une implantation du télétravail dans la durée. Ce phénomène n’est pas si nouveau mais a été accéléré par la crise sanitaire.
Les nouveaux enjeux liés au télétravail
Si nous constatons que le télétravail va durablement s’installer de nos vies professionnelles, il n’en demeure pas moins que l’isolement qu’il génère précipite les entreprises à s’adapter au changement et à revoir leur organisation. Cela se traduit notamment par le fait de proposer des espaces de travail en accord avec ces nouveaux usages. La démocratisation du télétravail donne un nouveau visage aux espaces de bureaux. Ceux-ci sont désormais avant tout des lieux de rencontres flexibles, et agiles.
Ne perdons pas de vue qu’il est aussi important pour l’entreprise que pour ses collaborateurs que ces derniers puissent se retrouver, échanger et partager. Les locaux n’ont pas perdu leur raison d’être mais celle-ci a évolué.
Quels aménagements pour nos bureaux ?
Le retour au bureau ne sera pas un retour en arrière, un retour au ‘’monde d’avant’’. L’organisation de nos vies professionnelles est bouleversée et est dorénavant soumise à de nouvelles pratiques. Tout comme le management, les espaces de travail doivent s’adapter à ces évolutions.
Les salariés soulèvent la nécessité d’adapter les locaux de leur entreprise. Selon une étude Ipsos, 58% des salariés français estiment ces aménagements nécessaires pour favoriser le respect des normes sanitaires. De plus, 57% d’entre eux considèrent qu’il faut réaménager leurs espaces de travail pour en favoriser la convivialité, au sortir d’une crise qui a isolé une grande partie des travailleurs.
L’intérêt de l’employeur est de proposer des espaces où les collaborateurs ont envie de se rendre. Et pour que leur présence soit pertinente, les espaces doivent inviter à la collaboration et la créativité. Il en va de la performance de l’entreprise.
Par ailleurs, il est judicieux de chercher à optimiser au mieux sa surface quand le taux d’occupation des locaux est à la baisse. Une partie des locaux peut être mise en location pour d’autres entreprises ou proposer des espaces de coworking. Cette nouvelle occupation de l’espace créera potentiellement une dynamique nouvelle au sein des locaux.
Une évolution à long-terme pour nos bureaux
On est à l’aube d’un renouveau pour ce qui est de l’agencement entre nos vies professionnelles et personnelles. Celles-ci s’opposent de moins en moins et viennent se fondre l’une dans l’autre. Cela se traduit par une plus grande flexibilité de nos emplois du temps et une diversification des lieux de travail. Ces changements de paradigme soulèvent aussi bien des inquiétudes que des perspectives.
Il va de soi que ‘’les collaborateurs’’ ne forment pas un groupe homogène. Certains pour des raisons personnelles, professionnelles, familiales préfèrent passer la totalité de leur temps de travail sur site. A l’inverse, d’autres souhaitent plus de flexibilité et aimeraient n’être présents physiquement dans l’entreprise qu’un jour par semaine pour échanger avec leurs collègues. Il faut tenir compte de toutes les situations lorsque l’on aménagera un espace de travail de manière à y trouver le bon équilibre.